Moflée, elle inscrit sa prof' sur un site de rencontres
Cette étudiante liégeoise n'a pas apprécié la cote de son enseignante . Pour se venger, elle lui a créé un profil sur un site de rencontres...
Être professeur ne s'assimile décidé ment pas à une sinécure à notre époque. Entre les parents qui contestent l'autorité qu'a un enseignant sur leur enfant, les recours en justice suite à une cote jugée inadéquate ou encore les agressions gratuites, la place pour exercer correctement son métier s'avère parfois de plus en plus étroite.
Cette histoire plutôt cocasse, mais qui ne fait pas rire tout le monde, ne déroge pas à cette triste règle. Si ce n'est dans la manière puisqu'une étudiante liégeoise de l'enseignement supérieur a fait preuve d'une imagination assez malsaine pour «punir» son professeur, originaire du Condroz.
Après avoir découvert qu'elle avait obtenu une cote insuffisante en deuxième session, l'élève a vu rouge et a choisi de se venger... à sa manière. «Elle a décidé de me créer un profil sur un site de rencontres, explique l'enseignante. Elle avait en fait pris une photo de moi au cours à l'aide de son GSM, et a publié sur Internet toutes les infos qu'elle connaissait à mon sujet. Elle a même fixé des rendez-vous à mon insu!»
Les premiers coups de fil de personnes inconnues se sont alors bousculés au portillon, au plus grand étonnement de la Condrusienne. «Je ne comprenais pas d'où venaient ces appels et pourquoi on affirmait que j'avais fixé un rendez-vous dont je n'avais pas le souvenir... jusqu'à ce qu'un homme me dise qu'il avait eu contact avec moi sur un site de rencontres et que je découvre ce profil créé dans mon dos.»
Un policier a dû s'inscrire pour avoir accès au profil!
Une enquête a immédiatement été ouverte. «La police en riait mais moi, pas, poursuit-elle. L'un d'eux a même dû s'inscrire sur le site pour avoir accès à mon profil. Mais on ne pouvait pas le supprimer. La démarche devait venir de l'étudiante. Une fois qu'on a pu mettre la main sur son identité via son adresse IP, son domicile a été perquisitionné et son PC confisqué.»
Virée de l'établissement d'enseignement supérieur, l'étudiante devra à présent en découdre avec le tribunal correctionnel de Liège en 2009...
Nicolas MARÉCHAL
Encore une fois merci la DH